Chair Azur

Julia Scalbert et artistes invités :
Alain Pouillet et Nathalie Da Silva

du jeudi 16 mars au vendredi 26 mai 2023
vernissage le mercredi 15 mars à 18h

Chair Azur, Julia Scalbert

Toute l’équipe est ravie de vous présenter la nouvelle exposition du 6 rue de Vauzelles : Chair Azur.


Julia Scalbert exerce à Marseille. Dans une vibration charnelle de ces corps paysages elle lie terre et nues, chair et azur. Subtile et sensuelle, la courbe est maîtresse de ses chromatiques édulcorées, des carnations diluées dans l’implicite. Grâce et timidité cohabitent avec impudeur quand Julia nous invite à la découverte des peintures et des céramiques qui occupent la petite galerie. 


Elle convie avec elle deux artistes : Alain Pouillet, bien connu de nos expositions, qui résonne avec ses nymphes dans cet univers empli de fantasmes aux allures de jardin d’Eden. Et Nathalie Da Silva, qui comme un appel aux origines propose une peinture aux motifs baroques dont les trajectoires concaves mènent hors du cadre pour rejoindre volontiers les inflexions évocatrices de Julia Scalbert. Découvrez le texte de Joël Riff écrit sur le travail de cette dernière à l’occasion de cette exposition, née d’un co-commissariat de Philippe Roux et Françoise Besson. Chair Azur, dans l’intimité chaleureuse de notre nouvel espace, propose alors un dialogue entre les artistes qui ne saurait laisser indifférent. 

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Julia Scalbert frôle tout de ses doigts. Son tact relève de la timidité des cimes, ce phénomène encore inexpliqué de branches qui ne se touchent pas, d’arbres qui dessinent dans la canopée des lignes de réserve. Il en résulte une délicatesse inouïe. Ainsi malgré la densité de la forêt, les différents houppiers respectent entre eux une infime distance de confort, laissant la place à chaque panache pour s’épanouir singulièrement, tout en formant ensemble une masse compacte. D’autres essences reproduiraient ce principe de coexistence au niveau de leurs racines. Peinture et céramique partagent ces bonnes manières. Une telle humilité implique des contours graciles, bien qu’assurés de leur tracé. Et la pudeur parfois, aboutit à la frontalité la plus indécente. Sans commentaire ni explication, le corps s’offre en paysage. Le vocabulaire de l’artiste relève aujourd’hui des statuettes préhistoriques autant que de la poupée surréaliste. Elle nous livre des fruits mûrs, presque impatients. Pour les produire, sans esquisse, elle modèle la terre jusqu’à ce qu’une silhouette l’arrête et l’interroge, lorsque la sculpture esquive ses mains. La chose alors s’échappe. L’hameçonnage a pris son temps. C’est le moment de ferrer, de biscuiter la pièce avant d’appliquer des engobes ou jus d’oxyde sur le grès, que l’on peut laver pour troubler un peu plus encore les aspects, avant l’ultime cuisson haute température. Les œuvres en ressortent froides. La palette de ces viandes contribuent d’ailleurs au frisson, en complément de tant de caresses.

Joël Riff
janvier 2023


VERNISSAGE

le mercredi 15 mars à partir de 18h en présence de l’artiste

LECTURE TEXTE CRITIQUE : PHILIPPE ROUX
le jeudi 4 mai (deux sessions à 17h30 et 18h30 sur réservation)

FINISSAGE
le vendredi 26 mai à 17h

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